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Note d'intention

La parole s'est libérée aujourd'hui et tant mieux, cela me donne l'opportunité́ de parler du Viol, un sujet qui me touche de près. Je suis très préoccupée par les préjugés qu’il existe vis-à̀-vis de certains métiers, comportements ou situations, pourquoi une stripteaseuse serait quelqu'un qui dit oui, pourquoi en allant dans un magasin de sex-toys, les clients seraient des personnes faciles, etc.... 


Je suis inquiète des comportements qui peuvent être provocateurs et qui s'en dédient. Pour moi, chaque violence qui atteint à la personne est une mort de l'âme, de l'être, de l'individu et c'est ce que je donne à voir dans mon film. Il met en exergue la souffrance et le marasme post viol, pour se reconstruire et en l'occurrence, mon personnage ne s'en sort pas et tente d'échapper à la mort, à toutes ces petites morts. 
Ce film raconte une histoire de fiction, mais avec très peu de dialogues. J ’ai délibérément utilisé la musique, le chant et la danse comme moyens d'expression et de narration. Impossible de dire l'indicible, je le montre à travers le corps, le mouvement, les élans, les mélodies harmonieuses ou au contraire fracassantes, une sorte de comédie musicale où se mêlent réalisme et fantastique. L'objectif est toujours pour moi de mettre de la beauté́ là où il n'y en a pas forcément pour échapper de la douleur, la cruauté́, l’horreur d’un viol ici tout particulièrement. 


Concernant la réalisation pure du court métrage, ne souhaitant pas avoir recours à̀ des effets spéciaux, deux moments un peu fantastiques seront tournés comme suit :
La scène dans l'espace supraréel (cf. le scénario), sera tournée dans un immense studio aux murs blancs pour donner cette impression de lieu fantastique. La scène de danse dans la chambre qui passe à une valse dans une salle de bal sera réalisée dans la chambre meublée, puis vidée de tous ses meubles pour simuler la salle de bal. 


Dans la réalisation du film, je joue entre la réalité́ et le supraréel. Je me suis notamment inspirée du film d'Ingmar Bergman "Le Septième Sceau" qui me fascine d’où̀ le personnage de Muerte qui fait irruption dans le monde réel. Une partie de la musique est une musique originale composée par Sandrah Silvio ; viendront s'y ajouter des reprises de chansons existantes dont les musiques sont libres de droit et les paroles réécrites pour le film. 

 

Sendres Cedrés Casuriaga

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